VIDÉO – « Vous confondez pas langage populaire et langage grossier ? » : Léa Salamé raille Gérald Darmanin

Si son débat avec Marine Le Pen est attendu, Gérald Darmanin a rapidement été recadré par Léa Salamé avant de pouvoir retrouver son adversaire dans Vous avez la parole, ce jeudi 11 février.

A propos de

  1. Léa Salamé

  2. Gérald Darmanin

Ce n’est pas un secret, Gérald Darmanin s’oppose fermement à la légalisation du cannabis. Mais dans son discours, le ministre de l’Intérieur a pu faire preuve d’un langage catégorique, vulgaire aux yeux de certains mais issu du peuple selon lui. C’est en tout cas ce qu’il affirme ce jeudi 11 février dans Vous avez la parole. Ni une ni deux, Léa Salamé l’interrompt pour le recadrer. « Vous ne confondez pas langage populaire et langage grossier ? », lui lance-t-elle. Son interlocuteur lui répond avec le sourire. « Je ne pense pas et ce sont les bourgeois qui font cette distinction », avance-t-il, « il y a des mots pour dire que la drogue c’est de la merde. Je crois que ça correspond bien aux ravages que ça fait dans les classes populaires. »

Il espère ainsi n’être « jamais vulgaire », bien qu’il puisse être tenté par la grossièreté. Le premier flic de France préfère s’en amuser. Ici, le tacle de Léa Salamé fait référence à sa charge prononcée à l’encontre de la légalisation du cannabis sur l’antenne de LCI en septembre 2020. « C’est bête comme chou », a alors amorcé Gérald Darmanin, « on augmente le prix du tabac parce que c’est mauvais pour la santé, on ne va pas légaliser la drogue à côté. La drogue c’est de la merde, on ne va pas légaliser cette merde. » Un refrain proféré quelques jours plus tôt, cette fois sur BFMTV : « consommer des stupéfiants, c’est de la merde. » Langage populaire ou grossier, sa répartie cash et familière a parfois exaspéré ses collègues de la majorité.

« Un peu de tenue »

« Les gens attendent un peu de tenue. On n’est pas populaire en parlant mal », a fait savoir un proche du président de la République sur les ondes d’Europe 1. Un franc-parler qui a aussi agacé le Garde des Sceaux et ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti. Car, pour rappel, les deux ministres se sont déjà écharpés au sujet du terme « ensauvagement ». Un débat dans lequel l’avocat ne veut plus se lancer. « Je l’ai déjà dit : je ne le reprends pas. C’est une question de sensibilité, chacun utilise les mots qu’il veut utiliser. L’ensauvagement c’est un mot qui développe, me semble-t-il, le sentiment d’insécurité », a-t-il déclaré.

Crédits photos : Capture France 2

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